Thalassalestes macrostigma

Deliry C. [2025] – Thalassalestes macrostigma - In : Odonates du Monde (Histoires Naturelles) (2004-[2025]) – Version 57835 du 21.04.2025. – odonates.net
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→ Odonata > Zygoptera > Lestida > Lestines > Lestoidea > Lestidae
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Thalassalestes macrostigma (Eversmann, 1836) ♥
Lestes macrostigma (Eversmann, 1836) ♣
[cf. WOL]
Eversmann E.F. 1836 - Libellulinae, Wolgam fluvium inter et montes Uralenses observatae. - Libellululinarum species novae quas inter Wolgam fluvium et montes Uralenses obsevavit. - Bull. de la Soc. imp. des Naturalistes de Moscou, 8. - ONLINE • [Russie]
Localité-type - Chkalov, Russie [Steinmann 1997][1]
- Agrion macrostigma Eversmann, 1836 [protonyme : Steinmann 1997]
- Lestes macrostigma (Eversmann, 1836) [Rambur 1842, de Selys Longchamps 1850, Jacobson & Bianchi 1905, Nielsen 1940, Akramovski 1948, Morera 1950, Belyshev 1961, Steinmann 1984, Steinmann 1997, Deliry [2004]]
- Lestes (Lestes) macrostigma (Eversmann, 1836) [de Selys Longchamps 1862]
- Lestes macrostigmus (Eversmann, 1836) [Deliry 2017a]
- Thalassalestes macrostigma (Eversmann, 1836) [Deliry [2005]]
- Lestes picteti de Selys Longchamps, 1840 (nec Boyer de Fonscolombe, 1838) [syn. : de Selys Longchamps & Hagen 1850]
- Lestes picteti Gené in de Selys Longchamps, 1840 (nec Boyer de Fonscolombe, 1838) [syn. : Steinmann 1997 ; [Syn.mineur] : Deliry [2017]]
Autres taxonymes signalés - Lestes virentis de Charpentier, 1840 [syn. erroné : Dupont 2010] [2]
Leste à grands stigmas [Dommanget 1987, Deliry 2008a, 2017a, GRPLS 2019, Houard 2020, INPN [2023]], Leste à grands ptérostigmas [Deliry 2008a, MNHN & al. 2017, GRPLS 2019, Houard 2020, INPN [2023]], Leste des salins [Deliry 2008a] - (en) Dark Spredwing [GRPLS 2019, Chelmick & Lambret 2020]
LC 2014 UICN (en déclin) - NT 2009 Bassin méditerranéen - NT 2024 (VU 2010) Europe - VU (EN 2010) Union européenne
Étymologie - (grec) μακρός : long, large, στίγμα : marque, point : pour le grand ptérostigma.
Commentaires et Historique
Bechly [1998] souligne que Lestes macrostigma est un représentant, avec Chalcolestes viridis tout à fait primitif de l'évolution des Lestidae. J'ai suggéré [2004] en conséquence de lui forger un genre particulier qui reste à décrire : Thalassalestes (voir aussi Deliry 2008a).
Cette espèce décrite dans le genre Agrion par Eversman (1836) est rapidement placé dans le genre Lestes, notamment par Rambur (1842) et de Selys Longchamps & Hagen (1850), ce qui tend à fixer ce genre. J’ai envisagée de revoir l’accord sous Lestes macrostigmus en 2017 (Deliry 2017), ayant toutefois proposé dès 2005 [A vérifier !] son rangement dans une genre particulier, Thalassalestes. Bechly [1998] avait déjà suggéré la séparation de cette espèces des autres Lestes.
Éléments de description
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🔍 - Description originale d'Eversmann (1836) |
Cette espèce peut être confondue avec Lestes sponsa ou Lestes dryas, mais elle possède des ptérostigmas plus longs. Les ♀ peuvent être confondues avec Chalcolestes viridis selon Houard (2020).
Les ptérostigmas de Thalassalestes macrostigma sont grands et bordent entre trois et quatre cellules de la nervation alaire. Chez Lestes barbarus ils bordent à peine plus d'une cellules, deux chez Lestes sponsa. En vol il peut être confondu avec Lestes sponsa ou Lestes dryas. La confusion avec Chalcolestes viridis est possible dans le cas des femelles. A l'émergence les Thalassalestes macrostigma présente une coloration bleue-violacée étrange et ils acquièrent en très peu de temps un aspect naturel qui donnent une sensation de maturité très tôt (à peine un ou deux jours), si bien que la désignation de la notion d'immature chez cette espèce paraît peu pertinente.
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🔍 - Femelle quelques heures après son émergence, d'un bleu-violacé étrange ©© bysa - Philippe Lambret - Enquête ONEM [2009] |
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🔍 - © Yoan Braud - Bouches-du-Rhône (France) le 30 mai 2005 Cette illustration est une des première à avoir intégré cet espace odonatologique des Histoires Naturelles, avec l'autorisation, appréciée de son auteur, Yoan Braud |
Répartition
Elément méditerranéen (St Quentin 1960), holo-méditerranéen (Devai 1976). Afrique du Nord, Europe méridionale, Asie du Sud-Ouest (Dommanget 1987). Paléarctique ouest (Steinmann 1997). En déclin en Europe (Dijkstra 2007, Deliry 2008a), statut européen sur-estimé, les éléments cartographiques étant trop optimistes comme chez Jödicke (1997) (in Deliry 2008a). Aire de répartition très étendue, mais fragmentée, allant de la Péninsule ibérique jusqu'à la Chine et la Mongolie en passant par l'Europe, le Kazakhstan et la Russie méridionale, s'étendant au nord jusqu'au 49e degré de latitude ; espèce localement commune dans la partie orientale de son aire et plus rare en allant vers l'ouest. En Italie et dans les îles méditerranéenne, l'espèce est côtière (Boudot & Kalkman 2015). Depuis l'Europe occidentale littorale, à l'Europe centrale, Moyen Orient et l'Asie (Deliry 2017).
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France
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Habitats
![]() Thalassalestes macrostigma est régulièrement associée à des habitats temporaires, saumâtres et salins et, très souvent, au Scirpe maritime (Bolboschoenus maritimus) sur le littoral de l’Atlantique en France, de la Méditerranée [1], des mers Noire et Caspienne. On la trouve aussi sur des habitats steppiques (salés) depuis l’Autriche, la Hongrie à l’Asie centrale et sur le sous-ouest de la Sibérie, voire jusqu’en Mongolie [2020]. Dans le Caucase, elle occupe aussi des eaux douces peut s’observer en grand nombre (C.Goyaud, com., 2023). En Corse on les trouve parfois sur de petits plans d’eau douce (J.L.Dommanget, com.) où ils sont peut être en erratisme (C.Deliry, com.). Ce sont parfois de petit habitats en Camargue ou en Crau humide (Bouches-du-Rhône, France), mais ils peuvent atteindre jusqu’à 69 ha (Lambret & al. 2009). Les pontes sont principalement observées dans les tiges de Bolboschoenus maritimus ou parfois de Juncus maritimus (Faton & Deliry 2000, Lambret & al. 2009), néanmoins d’autres substrats végétaux sont utilisés (D.Cohez, com.). De manière plus précise, les pontes opèrent de préférence dans les tiges vivantes de Boloboschoenus maritimus et les pousses mortes de Juncus maritimus (Lambret & al. 2015). On trouve encore des pontes dans les tiges de Schoenoplectus lacustris (Chelmick & Lambret 2020). Les larves se tiennent de manière préférentielle dans la végétation aquatique (Lambret 2016). Les pontes sont sensibles à l’exposition au gel (Lambret & al. 2017), ainsi les œufs sont toujours pondus au-dessus du niveau de l’eau et les tiges dans lesquels ils se trouvent sont inondée et ainsi protégés grâce aux pluies tombées en automne et en hiver (Chelmick & Lambret 2020). Les œufs se maintiennent pendant la période d’attente hivernale dans l’aérenchyme des hélophytes [2020]. Les densités larvaires se trouvent fortement réduites si l’inondation des sites a lieu trop tôt lors de l’année de la ponte (fin de l’été ou début de l’automne) (Chelmick & Lambret 2020). L’espèce paraît fortement liée à la présence de Bolboschoenus maritimus, et, à mon avis couplée à la présence de Ranunculus baudoti [2021], dans tous les cas les fleurs blanches facilitent la découverte des sites les plus favorables [2023]. Néanmoins les habitats peuvent diverger et comme le montre Desmots (2013) en Vendée se trouver associées à Juncus maritimus en absence de Bolboschoenus. La qualité saline et l’hydropériode sont des éléments importants de l’habitat [2021]. Les larves, en Europe occidentale, se développent dans des eaux stagnantes ensoleillées, milieux saumâtres littoraux dans des régions à faibles précipitations estivales : étangs, lagunes et autres milieux aquatiques littoraux. Elle est connue, notamment en Roumanie, dans des biotopes saumâtres continentaux (Dommanget 1987). Cette espèce est donc liée aux eaux temporaires ou saumâtres (oligohalines) (Grand & Boudot 2006), mais elle tend à fréquenter plus régulièrement les eaux douces dès lors que l’on passe dans la partie orientale de son aire (Kosterin 2015). Ce sont des eaux relativement chaudes et peu profondes qui contribuent à son développement rapide dans les Paléarctique occidental (Schiel & Buchwald 2015). Les larves se développent et grandissent rapidement à mesure que l’eau se réchauffe ce qui les amène à émerger juste avant l’assèchement estival du milieu (Houard 2021). En effet les habitats s’assèchent invariablement en été et dépendent des pluies printanières pour le développement réussi des larves (Chelmick & Lambret 2020). Des apports d’eau douce hivernaux viennent modérer la salinité des habitats au printemps et toutes les stations connues présentent un assèchement estival. Un assèchement trop précoce se traduit par l’arrêt du développement des larves qui meurent. Au moment des émergences l’évaporation ayant opéré, les eaux peuvent atteindre entre 16 et 23 g/l de NaCl [2020]. Les adultes restent généralement vers les sites de reproduction, néanmoins certaines années lors d’explosions démographiques il peuvent se disperser à grande distance [2020]. Ainsi des individus – probablement issus de Camargue ou de Crau humide (Bouches-du-Rhône) – se sont-ils dispersés jusque dans le Vaucluse (Bence & Bence 1989), l’Isère, voire la région lyonnaise (Rhône). Ce type de dispersion reste rare et les meilleures années c’est simplement la Crau voisine qui est envahie. On trouve alors l’espèce sur des eaux douces, des fossés, des mares, étangs ou gravières [2020], mais elle ne s’y reproduit pas [2023]. |
Eaux stagnantes ensoleillées, milieux saumâtres littoraux dans des régions à faibles précipitations estivales : étangs, lagunes et autres milieux aquatiques littoraux. Elle est connue, notamment en Roumanie, dans des biotopes saumâtres continentaux (Dommanget 1987). Cette espèce est liée aux eaux temporaires ou saumâtres (oligohalines) (Grand & Boudot 2006, Boudot & Kalkman 2015), mais elle tend à fréquenter plus régulièrement les eaux douces dans la partie orientale de son aire (Kosterin 2015). Ce sont des eaux relativement chaudes et peu profondes qui contribuent à son développement rapide dans les Paléarctique occidental (Schiel & Buchwald 2015). Les habitats s'assèchent invariablement en été et dépendent des pluies printanières pour le développement réussi des larves (Chelmick & Lambret 2020). Les pontes opèrent de manière préférentielle dans Boloboschoenus maritimus ainsi que des pousses mortes de Juncus maritimus (Lambret & al. 2015b). On trouve encore des pontes dans Schoenoplectus lacustris (Chelmick & Lambret 2002). Les larves se tiennent de manière préférentielle dans la végétation aquatique (Lambret 2016). Les pontes sont sensibles à l'exposition au gel (Lambret & al. 2017), ainsi les œufs sont toujours pondus au-dessus du niveau de l'eau et les tiges dans lesquels ils se trouvent sont inondée par les pluies tombées en automne et en hiver (Chelmick & Lambret 2020). Eaux stagnantes ensoleillées, notamment saumâtre avec une préférence à la ponte dans les Scirpes maritimes (Deliry 2017). Les densités larvaires se trouvent fortement réduites si l'inondation des sites a lieu trop tôt lors de l'année de la ponte (fin de l'été ou début de l'automne) (Chelmick & Lambret 2020). L'espèce paraît fortement liée à la présence de Bolboschoenus maritimus, et, à notre avis couplée à la présence de Ranunculus baudoti [2021]. Néanmoins les habitats peuvent diverger et comme le montre Desmots (2013) en Vendée (France) se trouver associées à Juncus maritimus en absence de Bolboschoenus. La qualité saline et l'hydropériode sont des éléments importants de l'habitat [2021].
L'espèce se reproduit dans des eaux saumâtres (16 à 23 h de NaCl / litre) des mares, marais, fossés temporaires des lagunes côtières envagies de Scirpes, Joncs, Laîches et bordés de Salicornes. Les larves se développent et grandissent rapidement à mesure que l'eau se réchauffe pour émerger juste avant l'assèchement [estival] du milieu. La ponte est faite principalement dans les tiges de Bolboschoenus maritimus, parfois dans celles de Schoenoplectus lacustris ou celles de Juncus maritimus (Houard 2020).
L’espèce occupe en France les marais saumâtres littoraux, dans des habitats annexes aux marais salants sur la façade Atlantique du pays [1]. Des apports d’eau douce hivernaux viennent modérer la salinité des habitats au printemps et toutes les stations connues présentent un assèchement estival. Un assèchement trop précoce se traduit par l’arrêt du développement des larves qui meurent. Au moment des émergences l’évaporation ayant opéré, les eaux peuvent atteindre les 23 g/l de sel [2020]. Ce sont parfois de petit habitats en Camargue ou en Crau humide, mais ils peuvent atteindre jusqu’à 69 ha (Lambret & al. 2009). Ils se caractérisent par la présence de Bolboschoenus maritimus ou parfois Juncus maritimus. En Corse on les trouve parfois sur de petits plans d’eau douce (J.L.Dommanget, com.) et sont peut être en erratisme (C.Deliry, com.). Les adultes restent généralement vers les sites de reproduction, néanmoins certaines années lors d’explosions démographiques il peuvent se disperser à grande distance [2020]. Ainsi des individus - probablement issus de Camargue ou de Crau humide - se sont-ils dispersés jusque dans le Vaucluse (Bence & Bence 1989), l’Isère, voire la région lyonnaise. Ce type de dispersion reste rare et les meilleures années c’est simplement la Crau voisine qui est envahie. On trouve alors l’espèce sur des eaux douces, des fossés, des mares, étangs ou gravières [2020]. Les pontes sont principalement observées dans les tiges de Bolboschoenus maritimus ou parfois de Juncus maritimus (Faton & Deliry 2000, Lambret & al. 2009), néanmoins d’autres substrats végétaux sont utilisés (D.Cohez, com.). Les œufs se maintiennent pendant la période d’attente hivernale dans l’aérenchyme des hélophytes [2020].
Europe occidentale, méridionale, îles Méditerranéennes, Europe centrale et orientale, Russie, Asie mineure et Proche Orient, Asie centrale (GBIF [2023]).
Eaux saumâtres temporaires et s'asséchant à la fin du printemps et au début de l'été (Chelmick & Lambret 2020 in Lambret & al. 2023). Les pontes se déroulent de manière préférentielle dans les pousses vivantes de Bolboschoenus maritimus, ainsi que dans les pousses sèches de Juncus maritimus ou Juncus acutus (cf. Lambret & al. 2023).
Phénologie
Eversman (1836) précise que l’espèce vole en juin-juillet en Russie méridionale. Dommanget (1987) annonce les dates optimistes pour les plus tardives, allant de mi mai à septembre. La dernière période me paraît tout à fait exceptionnelle, voire erronée (C.Deliry, com., 2022). La date la plus tardive donnée sur OpenObs en France est celle du 27 août 2001 en Vendée (Faton 2021). De fait les premiers contacts ont lieu début mai en Corse (Berquier 2016) et Chelmick & Lambret (2020) disent les observations se poursuivent au moins jusqu’à la fin du mois de juillet, avec un optimum des émergences seulement début juin sur la façade Atlantique. Les période de maturation dure une quinzaine de jours (Lambret 2010) et les imagos vivent jusqu’à 50 jours (Chelmick & Lambret 2020). J’ai pensé lors de mes premières analyses que les imagos volaient de la mi mai à la fin août, ce, en fonction de la latitude ou suivant les années selon les conditions météorologiques, le tout accompagné par un pic des observations en juin [info. 2020]. Comme chez les autres Lestes d’Europe, les œufs passent l’hiver sans éclore [2020]. Le développement larvaire survient au printemps et il est très rapide puisqu’il ne dure selon Aguesse (1960) que de 8 à 10 semaines ou 50 à 70 jours selon Schiel & Buchwald (2015 in Lambret & al. 2023). Ceci correspond à une durée inférieure à deux mois et demi. Les œufs éclosent selon Lambret & al. (2017 in Lambret & al. 2023) entre la mi-mars et le début du mois d’avril. Il s’agit d’une « espèce à éclipse » qui fluctue naturellement, phénomène sensible, et, aggravé par les facteurs de menaces généraux (MNHN & al. 2017). Les stations semblent bien fonctionner sur un principe de métapopulations et leur occupation ou production peut clairement fluctuer d’une année à l’autre [2020]. La salinité ou la végétation ne semblent pas avoir d’impact majeur sur la densité des populations larvaires, par contre l’inondation tardive des sites en automne ou en hiver, paraît favoriser les plus fortes densités. Il en est de même pour la plus faible surface des sites. La dimension des adultes est supérieure lorsque les eaux sont plus profondes (probablement parce que plus froides). Les variations connues des populations chez cette espèce doivent être corrélées avec les facteurs précédents. En conséquence les mises en eau trop précoces des sites est défavorable au développement de l’espèce (Lambret & al. 2023).
La période de vol est courte, ainsi au Vigueirat (Bouches-du-Rhône) en 2009, l’espèce a été observée entre le 14 mai et le 7 juillet, avec un net maximum entre fin mai et début juin ; dernière observation le 11 juillet. Les émergences sont très concentrées puisque vers 25% ont été réalisée le 16 mai, 50% le 19 mai, 75% le 20 mai et la totalité le 27 mai (ONEM [2011]). La présence de l’espèce peut être révélée par l’observation de traces de pontes dans les plantes utilisées (notamment chez Bolboschoenus maritimus). |}
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Vole en Juin-Juillet, Russie (Eversmann 1836).
Vole de mi mai à mi septembre (Dommanget 1987), cette dernière période paraissant exceptionnelle ou erronée (C.Deliry, com. 2022). Premiers contacts début mai en Corse (Berquier 2016). En France les dates extrêmes vont du 18 mai jusqu'au moins la fin du mois de juillet, avec un optimum des émergences début juin sur la façade Atlantique (Chelmick & Lambret 2020), de la mi mai à tout début août (Houard 2020), la date la plus tardive en France est le 27 août 2001 en Vendée (France), F.Arnaboldi [OpenObs] (Faton 2021). La période de maturation dure une quinzaine de jours (Lambret 2010). Les adultes vivent jusqu'à 50 jours (Chelmick & Lambret 2020).
Les adultes volent entre la mi mai et fin août, ce en fonction de la latitude ou selon les années selon les conditions météorologiques. Pic des observations en juin. Les œufs passent l’hiver sans éclore comme chez les autres espèces du genre en Europe [2020]. Le développement larvaire survient alors au printemps et est très rapide puisqu’il dure selon Aguesse (1960) de 8 à 10 semaines [2020].
Il s'agit d'une "espèce à éclipse" qui fluctue naturellement, phénomène sensible, et, aggravé par les facteurs de menaces identifiés (voir plus bas) (MNHN & al. 2017). Les stations semblent bien fonctionner sur un principe de métapopulations et leur occupation ou production peut clairement fluctuer d’une année à l’autre [2020].
Dans le sud de la France les œufs éclosent entre la mi-mars et le début du mois d'avril (Lambret & al. 2017 in Lambret 2023). Suit un développement larvaire rapide qui dure entre 50 et 70 jours (Schiel & Buchwald 2015 in Lambret & al. 2023). Les émergences sont synchronisées sur les deux premières semaines de mai (Lambret 2010 in Lambret & al. 2023). La période de maturation est alors d'une quinzaine de jours et les premiers accouplement surviennent au terme de cette période. Ainsi les pontes ont lieu principalement en juin (Lambret 2010 in Lambret & al. 2023). Alors que la salinité la végétation ne semble pas avoir d'impact majeur sur la densité des populations larvaires, par contre l'inondation tardive des sites en automne ou en hiver, paraît favoriser les plus fortes densités. Il en est de même pour la plus faible surface des sites. La dimension des adultes est supérieure lorsque les eaux sont plus profondes (probablement parce que plus froides). Les variations connues des populations chez cette espèce doivent être corrélées avec les facteurs précédents. En conséquence les mises en eau trop précoces des sites est défavorable au développement de l'espèce (Lambret & al. 2023).
Notes de biologie
Cette espèce est parasité au niveau des ailes par les Arabis (Forcipomyia paludis) et 60 autres espèces d’Odonates sont connues pour être parasités par ce petit insecte de l’ordre des Diptères (Martens 2012).
Après des émergences massives, l’espèce peut se disperser et se retrouver loin de leur site de reproduction le plus proche (Kuhn 1998, Marinov 2007) ; on estime par exemple à 300 km le cas d’un ♂ et d’une ♀ observés en Espagne en juin 2018 (Frutos Cuadrado & al. 2019). Ces valeurs sont similaires à celles des observations faites très exceptionnellement vers Lyon (300 km) ou en Isère (290 km) [2023].
L’accouplement dure une quinzaine de minutes, la ponte se faisant en tandem dans les secteurs abrités du vent (Houard 2021).
Menaces et préservation
Nombre de ses habitats côtiers subissant la pression moderne par artificialisation du littoral sont menacés. L’espèce est classée EN sur la Liste Rouge au niveau de l’Union européenne (2010) et en France (UICN & al. 2016). Les stations les plus remarquables en Europe occidentale sont le Coto Doñana en Espagne, ainsi qu’en France, le Marais du Vigueirat (Crau humide) et la Tour du Valat en (Camargue) dans les Bouches-du-Rhône (Chelmick & Lambret 2020). La démoustication par l’entremise du Bti (Bacillus thuringiensis israelensis) conduit à la disparition collatérale des resources alimentaires de larves de ce leste, comme les Chironomes ou les Cladocères (MNHN & al. 2017). J’ajoute que la gestion hydraulique des salins vient altérer (ou a contrario favoriser), ainsi que la mise en « culture » des anciens bassins jusqu’alors délaissés sont des sources majeures de menaces pour le Leste à grands stigmas [2023].
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🔍 - ©© byncsa – Jean-Michel Faton Couple sur des Scirpes maritimes dans la réserve de la Tour du Valat en Camargue en 2009 (Bouches-du-Rhône - France) |
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🔍 - ©© byncsa - Cyrille Deliry - Histoires Naturelles - France, Camargue |
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🔍 - ©© bync - Luca Boscain - Roumanie le 14 juin 2014 - ♀ - iNaturalist |
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🔍 - ©© byncsa - Jean-Michel Faton - France, Camargue en 2009 |
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🔍 - ©© bysa - Philippe Lambret - ♀ mature - ONEM |
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🔍 - ©© bysa - Florent Figon - Île de Noirmoutiers (Vendée, France, le 2 juin 2018 - Flickr |
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Communiqués et notules (Liste)
28 mai 2024 – Thalassalestes macrostigma en bon nombre sur la façade Atlantique en 2024 - Histoires Naturelles Ⓑlog
24 mai 2023 - Le Leste à grands stigmas va-t-il survivre à 2022 ? - Odonates du Monde (online)
= Notes =
- ↑ On trouve encore Orembourg ([2008]).
[2] - Lestes virentis de Charpentier, 1840 [syn. : Dupont 2010] n'existe pas chez l'auteur (invention) sinon comme désinence sous Agrion virentis (p.142) pour Chalcolestes viridis, ce taxonyme n'existe pas ainsi présenté (Deliry [2020]).
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