Voir la source de Oxygastra curtisii

{{SiteS}}
{{Oxygastridae}}

= ''[[Oxygastra]] curtisii'' (Dale, 1834) =
{{Dale1834}}
{{LT}} - {{AP}}
* ''Cordulia curtisii'' Dale, 1834
* '''''Oxygastra curtisii'' (Dale, 1834)'''
** ''Libellula nitens'' Boyer de Fonscolombe, 1837
{{TAX}} - ''Oxygastra curtisi'' (Dale, 1834)
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Cordulie de Curtis [de Selys Longchamps 1840, de Selys Longchamps & Hagen 1850], Cordulie à corps fin [Dommanget 1987, Dupont 2010, UICN France & col. 2016, Deliry 2017a]
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{{LC}} (NT 2001) UICN - LC 2009 Bassin méditerranéen - '''NT''' 2024 (NT 2010) Europe (Conventions de Berne et Directive Habitats)

{{P|Oxycur.jpg|©© bysa - Jean Guérin - Flickr}}

== {{LTAX}} ==
* ''Cordulia curtisii'' Dale, 1834 [de Selys Longchamps 1840, Rambur 1842]
* ''Oxygastra curtisii'' (Dale, 1834) [Kirby 1890, Lucas 1900, Dommanget 1987, Dupont 2010, Deliry 2017a]
* ''Oxygastra curtisi'' (Dale, 1834) [Martin 1931]

== {{COM}} ==
D’abord rangée dans les ''[[Corduliidae]]'', elle a été ensuite proposée sans certitudes à la famille des ''[[Synthemistidae]]'' (cf. ''inc. sedis''). Celle des ''[[Oxygastridae]]'' lui convient tout à fait en définitive [hic {{AP}}], néanmoins de nombreux auteurs restent sur la vague notion d{{'}}''[[Anisoptera]]'' (''inc. sedis'') (''com.,'' 2024).

== {{REP}} ==
Élément méditerranéen (St Quentin 1960), atlanto-méditerranéen (Geijskes & van Tol 1983) et des secteurs périphériques ([2019]).
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* {{Fra}} : espèce protégée {{AP}} (''nitens'' : Boyer de Fonscolombe 1837 ; [[Provence]] : de Selys Longchamps 1840 ; Bal 1996, Iorio 2011, Krieg-Jacquier [2012] ; en expansion : Deliry 2017a ; atlanto-méditerranéenne, bien représentée, en augmentation vers le Nord [2019], elle est passée du statut d'espèce peu commune dans les années 2000 à celui de commune dans les années 2010 {{AtlasOdoFrance|2022}}).
* [[Grande-Bretagne]] ([[Angleterre]] : de Selys Longchamps 1840 ; disparue : Deliry 2017a, [2019]).
[[Provence]] ([[France]]), [[Angleterre]] (de Selys Longchamps 1840).
* [[Espagne]] (Dommanget 1987 ; bien représentée : [2019]).
A dû coloniser son territoire actuel, après la dernière glaciation, à partir de refuges supposés au sud de l’[[Espagne]]. Sud-ouest de l’Europe, très sporadique au nord  et à l’est de son aire de répartition (Dommanget 1987).
* [[Allemagne]] (nouvelle : Deliry 2017a ; ponctuellement dans l'Ouest [2019]).
* [[Italie]] (Deliry 2017a ; rare [2019]).
* [[Pays-Bas]] (disparue : Deliry 2017a, [2019]).
Très localisée en Afrique du Nord, Péninsule ibérique, [[France]], [[Italie]]. Disparue de [[Grande Bretagne]] et des [[Pays Bas]]. En expansion en [[France]], nouvelle en [[Allemagne]] (Deliry 2017a).
* [[Belgique]] (ponctuellement : [2019]).
* [[Luxembourg]] - (ponctuellement : [2019]).
* [[Maroc]] (ponctuelle : [2019]).
* [[Portugal]] - (bien représentée [2019]).
Atlanto-méditerranéenne, ponctuelle au [[Maroc]], elle est bien représentée dans la Péninsule ibérique ainsi qu'en {{Fra}} (Atlantique et zone méridionale) où elle est en expansion vers le Nord. Ponctuellement au [[Luxembourg]], [[Belgique]], [[Allemagne]] de l’Ouest, rare en [[Italie]]. Disparue de [[Grande-Bretagne]] et des [[Pays-Bas]] ([2019]). Mentionnée au [[Bénin]], c'est une erreur ([2025]).

== {{FRA}} ==
{{Work}}
LC 2016 (VU 2009, statut 6/10 : Limitée géographiquement, mais à effectifs importants dans certaines régions : Dommanget 1987) (stable<ref>Malgré cette stabilité globale, ce qui est peut-être vrai en termes d’effectifs, cette espèce me semble en nette expansion, en particulier vers le Nord-Est de la France (C.Deliry, ''com.'' 2022b).</ref>) - [[Plan National]]<br>
{{LV}} - Grandes rivières et fleuves

Vers Aix-en-Provence ({{13}} : ''nitens'' :  Boyer de Fonscolombe 1837). Trouvée des environs de Montpellier ([[Hérault]]) et prise aussi près du Mans ([[Sarthe]]) par Enjubault et Blisson (Rambur 1842). France méridionale, centrale et occidentale ; excessivement commune dans l’[[Indre]] entre le 25 mai et le 29 août (Martin 1931). Assez fréquente en [[France]] méridionale et occidentale, excessivement disséminée ailleurs (Dommanget 1987).  Assez commune dans le sud-ouest de la [[France]] et dans l’essentiel de la région méditerranéenne. Avant les années 1990 l’espèce était rare ou absente dans les autres secteurs du pays ([2021]). Elle est en extension vers le Nord, accompagnée par une nette augmentation de la fréquence des observations et la découvertes de sites de reproduction (Ternois & al. 2007, Ternois & Lambert 2011, Neveu & Hubert 2013). On la trouve plus volontiers dans le sud du pays, mais elle atteint le Bassin parisien ainsi que très localement le nord de la France (Dupont 2010). Manque en [[Corse]]. En expansion ou reprise récente. L’espèce est globalement désormais bien représentée dans le pays où selon l’{{AtlasOdoFrance|2022}}, elle est passé du statut peu commun dans les années 2000 à celui de commun dans les années 2010. Elle est donc clairement en augmentation (stable selon la Liste Rouge de 2016, ce qui relève d’une erreur d’interprétation, ''com. pers.''), l’espèce étant par ailleurs prospectée de manière plus efficace ([2022b]).

* [[Alsace]] – Première mention en 1994, mal connue (Klein & Exiger 1995), signalée (Herbrecht & Dommanget 2006), non retrouvée (Dupont 2010).
* [[Aquitaine]] – [[Dordogne]] (Doucet 2009).
* [[Auvergne]] – Elle est dans cette région mieux représentée dans la {{43}} et rare sur les autres départements ([2022b]).
* [[Centre Val-de-Loire]] – [[Indre]] (commune : Martin 1931), [[Loir-et-Cher]] (Defontaines 2007, 2012).
* [[Champagne-Ardenne]] (Ternois & Barande 2005, Ternois & al. 2007, Ternois & Lambert 2011 : voir carte ci-dessous). [[Ardennes]], [[Aube]] (Coppa 1990), [[Marne]] (Coppa 1990, Ternois 2006).
{{Pv|Oxycurchampagne.png|Cartographie de Ternois & Lambert (2011) – © C’est ici une espèce de gravières. L’espèce évite les secteurs proprement forestiers de la région (C.Deliry, ''com.'' 2021)}}
* [[Languedoc-Roussillon]] - [[Hérault]] (vers Montpellier : Rambur 1842).
* [[Lorraine]] – En limite d’aire (Dupont 2010). Meuse (Coppa 1990).
* [[Midi-Pyrénées]] (Coste 2011).
* [[Pays-de-la-Loire]] - [[Sarthe]] (vers Le Mans : Rambur 1842).
* [[Picardie]] – En limite d’aire (Dupont 2010). Somme, découverte en 1997 par L.Gavory, les observations se multipliant ensuite, découverte d’une première exuvie en 2005 (Neveu & Hubert 2013).
* [[Poitou-Charentes]] - Espèce inscrite au [[PNAO]], travail qui est l'objet de suivi de près de 160 placettes sur la région.
* {{PACA}} (de Selys Longchamps 1840). - [[Bouches-du-Rhône]] (''nitens'' : Boyer de Fonscolombe 1837 ; Iorio 2012), {{06}} (Morton 1927), non revue avant l’été 2010 (Iorio & Delfosse 2011). Inconnue dans les {{05}} (Deliry 2022a).
* [[Rhône-Alpes]] - LC 2014 (VU 2013, A préserver 2000, VU 1997) - Première mention le 8 août 1962 au Roc de Chère ({{74}}) par Charles Degrange. L’espèce paraît en augmentation dans la région et est souvent de mieux en mieux prospectée. Elle est commune en {{07}}, plus rare dans la {{26}} (en nette augmentation, notamment dans la Vallée de la Drôme), la {{73}} et l’{{01}}, rare dans la {{42}} et le {{69}} ainsi qu’en {{38}} où l'espèce est très rare ([2022b]). Initialement trouvée sur le Roc de Chère ({{74}}) en 1962, par Charles Degrange, sa présence a été confirmée par Cyrille Deliry sur ce site (au niveau du golf) en 1986. Sur les conseils de cet observateurs, Bal (1996) découvre le gîte de reproduction de l’espèce sur le Lac d’Annecy au pied du dit Roc. Le suivi de cette espèce dans le département a repris depuis 2017 ([2017b]) sous l’action de FNE Haute-Savoie (résultats inconnus). Elle a été observée dès 1987 en {{73}} sur le Lac St André (Christine et Pierre Juliand) et Cyrille Deliry qui préconise des recherches sur le Lac du Bourget, y fait parmi les premières observations suite à sa citation en proche Chautagne par Karine Funkiewiez en mai 1997. Sa présence septentrionale en fortes populations sur le Lac du Bourget en {{73}} est remarquable. Son suivi est l’objet de routines en {{07}} (suivis notamment par la FRAPNA Ardèche sur les sites Natura 2000 : Gorges du Doux, du Duzon et de la Daronne). Bien que commune dans ce département, elle n’y a été découverte qu’en 1985 par Marie-Pierre Caffin. Signalée dans le {{69}} (Grand 1998, David & Deliry 2020). Elle est suivie par ailleurs depuis les années 1990 sur ses rares stations du département de la {{42}} par la FRAPNA Loire et elle a été l’objet de recherches spécifiques en 2021 et 2022. Elle a été signalée dans les Chambarans en {{38}} par le CEN dès 2013, année où elle est supposée découverte en [[Isère]] (La Platière : Mathieu 2013). M.Rousseau l’observe le 6 aout 2013 au Lac d’Ambléon ({{01}}). Elle apparaît reproductrice, en outre, sur le Lac d’Aiguebellette ({{73}}) où sa présence était suspectée suite à une observation incertaine de Cyrille Deliry (Krieg-Jacquier & al. 2014). Le CEN Savoie (Manu Bouron) la redécouvre en 2016 sur les Lacs de St Jean de Chevelu ({{73}}). L’{{01}} fait l’objet d’une synthèse départementale (Krieg-Jacquier 2018). Elle apparaît en progression dans la {{26}}, phénomène repéré en 2018 et si en 2022, elle a été trouvée sur une part importante de la Basse Vallée de la rivière Drôme, c’est le fait de nouvelles méthodes de prospections menée par Camille Le Merrer, mais aussi très certainement d’une confirmation de cette augmentation des populations à l’Est du fleuve Rhône. Régionalement c’est une espèce qui a été l’objet de diverses études, mais celles-ci paraissent éparpillées et requièrent une synthèse ([2022b]). - '''VU''' 2013 {{01}} - LC 2013 {{07}} – '''VU''' 2013 {{26}} – '''DD''' 2013 {{38}} – '''CR''' 2013 {{42}} {{AP}} – '''EN''' 2013 {{69}} {{AP}} – '''VU''' 2013 {{73}} – '''EN''' 2013 {{74}}.

{{Pv|Oxycurfr.png|''[[Oxygastra curtisii]]'' - Par départements}}

{{Pv|Oxycurpt.png|''[[Oxygastra curtisii]]'' – Données placées par localités}}

== {{HAB}} ==
Contrairement à sa réputation, cette espèce n’est pas une rhéophile stricte. Les exuvies ont été découvertes dans la [[Somme]] sur les berges de grands plans d’eau poissonneux et très ensoleillés avec des eaux profondes (1,5 à 3,0 m). Les eaux sont limpides et relativement pauvres en hydrophytes et les rives étonnamment dépourvues de ligneux (Neveu & Hubert 2013). Dans son aire principale, l’espèce est associée aux cours d’eau ainsi que sur quelques plans d’eau, alimentés par la nappe phréatique. A mesure qu’on s’éloigne du centre de répartition, les plans d’eau oligotrophes ou mésotrophes sont de plus en plus souvent utilisés de manière préférentielle comme dans le Bassin de la Loire ou en [[Alsace]] (Herbrecht & Dommanget 2006) ainsi qu’en [[Champagne-Ardenne]] où les cours d’eau sont cependant aussi occupés (Ternois & al. 2007, Ternois & Lambert 2011). On trouve cette espèce sur quelques grands lacs comme celui d’Annecy ({{74}}) (Bal 1996), elle se développe alors au niveau du trottoir en eau relativement profonde et limpide, brassée par les vents et émerge en absence de ripisylve (C.Deliry, ''com.'' 2021), Neveu & Hubert (2013) associant la présence de l’espèce aux qualités trophiques pauvres, voire moyenne.<br>
Eaux peu courantes bordées de ripisylves, ainsi que sur certains plans d’eau, notamment à partir du moment où les berges sont battues par les vagues. Elle ne passe pas les 800 m d’altitude en France et se trouve généralement sous les 400 m ([2019]). Elle a été observée en reproduction dans l’{{01}} sur un étang de pêche de loisir (Krieg-Jacquier & Schaming 2022).

== {{PHE}} ==
Commune près de Montpellier ([[Hérault]]), selon Guinard, du 24 mai au 5 juillet selon les années (de Selys Longchamps & Hagen 1850). Vole de mi-mai à fin-août, émergences jusqu’à début juillet (Dommanget 1987). Vole de mai à septembre. Développement larvaire en deux ou trois ans (Deliry 2017). Vole principalement de début mai à début septembre, la période des émergences s’arrêtant vers la mi-juillet. La maturation dure une dizaine de jours. On trouve alors des individus sur des milieux terrestres, souvent arbustifs, ou sur des lisières souvent éloignés des gîtes larvaires. Les pontes sont effectuées entre mi-juin et fin août. Le développement larvaire est de 2-3 ans ([2019]).<br>
Vole principalement de début mai à début septembre, les émergences cessant vers la mi-juillet. Après l’émergence l’espèce présente une période de maturation caractéristique où elle s’éloigne en milieu terrestre des gîtes larvaires [2019].

= {{REF}} =
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<References />