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* ''Cordulegaster bidentata'' de Selys Longchamps, 1843 [Deliry 2017] | * ''Cordulegaster bidentata'' de Selys Longchamps, 1843 [Deliry 2017] | ||
Placé d'assez longue date dans le genre ''[[Thecagaster]]'' sur les ''[[Odonates du Monde]]'', cette option vient d'être confirmée dans un article récent de Schneider & al. (2024) sur les ''[[Cordulegastridae]]''. | |||
'''Statut : menacée''' 3/10 - Très localisée mais observée assez régulièrement (Dommanget 1987).<br> | '''Statut : menacée''' 3/10 - Très localisée mais observée assez régulièrement (Dommanget 1987).<br> | ||
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[[Belgique]], [[Allemagne]], [[France]] (Hautes-Pyrénées vers Bagnère de Bigorre, Castex) (de Selys Longchamps 1850). Europe méridionale, disséminée en Europe centrale (Dommanget 1987). Peu commune, Europe : collines et montagnes de l'ouest, centre et sud du continent (Deliry 2017). | [[Belgique]], [[Allemagne]], [[France]] (Hautes-Pyrénées vers Bagnère de Bigorre, Castex) (de Selys Longchamps & Hagen 1850). Europe méridionale, disséminée en Europe centrale (Dommanget 1987). Peu commune, Europe : collines et montagnes de l'ouest, centre et sud du continent (Deliry 2017). | ||
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Cette espèce n'est connue par Martin (1931) que dans les Vosges et dans les Pyrénées. En [[France]], l’espèce est limitée aux zones moyennes des massifs montagneux : Pyrénées occidentales, ouest et sud du Massif Central ([[Dordogne]] : R.Cloupeau, ''in litt.'' ; [[Lot]] : H.Tussac, ''in litt.'' ; Aveyron), Vosges, Jura (département du [[Jura]] : J.M.Lett, ''in litt.''), Alpes. L’espèce s’observe de manière plus fréquente depuis quelques années, ce qui indique, semble-t-il, une augmentation des populations et une extension de son aire. Manque en [[Corse]] (Dommanget 1987). Boudot & al. (1990) réalisent un point sur l'espèce en [[France]]. Observations et nouvelles localités se sont multipliées depuis, sans qu’il soit possible de préciser s'il s’agit d’un progression de l’espèce ou d’une amélioration des connaissances. Les prospections ciblées sur ses micro-habitats sont souvent productives. Se trouve dans les Ardennes, les Vosges, le Jura, le Massif Central, les Pyrénées et les Alpes. Les plaines sont généralement évitées. Quelques populations de basse altitude à phénologie précoce ont été découvertes dans le nord du département de l’[[Isère]], ainsi que de manière moins significative dans l’Isle Crémieu et le Grésivaudan [2019]. On connaît aussi l’espèce à basse altitude en [[Haute-Savoie]], vers le Lac d’Annecy (Deliry 1997). | |||
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'''[[Grand-Est]]''' - S'observe dans quelques secteurs vallonnés comme l'Argonne, le Jura, les Vosges ou isolément ailleurs. Détails à préciser par des recherches complémentaires (Dabry & al. 2023). | |||
* '''[[Rhône-Alpes]]''' - '''VU''' 2014, à préserver (2000), [[PRAO Rhône-Alpes|PRAO]] (2015-2018), déterminante ZNIEFF sur l’ensemble de la région [2021] - Indiqué en juin 1923 à Proveyzieux ([[Isère]] : Anonyme, coll. C.Degrange) et le 22 mai 1960 à Seyssins ([[Isère]] : C.Degrange), en 1998 le nombre de données était inférieur à 50 sur la région : avec plus de 1630 données [2023] les connaissances ont très fortement progressé. Initialement inconnue mais à rechercher dans l'{{01}} ([2006]), elle e été finalement découverte ensuite {{AP}}. Elle est étudiée régulièrement depuis des années au Pont des Pierre sur Montanges ({{01}}) (Krieg-Jacquier 2013, Krieg-Jacquier & Roncin 2013, Krieg-Jacquier & al. 2014), où un suivi spécifique mis en place dès 2018 (GRPLS et LPO ; Anonyme 2019). Dans la {{26}}, une étude est en cours sur les tufières avec actions de conservation ([[GRPLS]]). Dans le {{69}}, le [[PDAO 69|PDAO]] (2021-2022) prévoit d’améliorer les connaissances par des prospections ciblées (GRPLS et Amis de la Nature du Haut Beaujolais), toujours très peu d’observations [2023]. Plus récemment des recherches spécifiques concernent les Bauges ({{73}}, {{74}}) notamment avec des études et des animations dans le cadre des [[ABC]] [2023]. Enfin une collaboration du [[GRPLS]] avec ifreemis produit une étude en 2024 (Faton 2024) concernant cinq tourbières en [[Rhône-Alpes]]. L'analyse de la carte de répartition disponible dans ce travail rend compte de quatre ensembles de populations. Le premier est centré sur les Alpes, et déborde jusqu'à basse altitude par le Bas Dauphiné, jusque dans la région de Vienne ({{38}}). Il est par ailleurs en continuité avec les populations des {{05}} significatives autour de la Haute-Durance. Du point de vue habitats on peut distinguer les populations associées au système karstique occidentale sur la chaîne du Jura et les Préalpes, parfaitement contiguës de celles des massifs internes cristallins et dont les populations et habitats précis sont très mal connus. Le second nettement plus réduit en termes de surface se situe principalement sur l'[[Ardèche]] méridionale calcaire. Enfin en continuité avec les populations de l'[[Auvergne]] des populations sur substrat cristallin en tête de bassin (très petits cours d'eau à tendance permanentes sous climat atlantique) dans les Monts de la Madeleine et du Forez ({{42}}), ainsi qu'un quatrième petit ensemble autour du Beaujolais ({{42}} et {{69}}) (Deliry [24 octobre 2024]). | |||
{{P|Thebidra.jpg|''Thecagaster bidentata'' en [[Rhône-Alpes]] (Répartition en 2020) - Les données récentes sont pointées en jaune, les anciennes en bleu clair<br>Réalisation Cyrille Deliry ([[Groupe Sympetrum]]) – © 2020 - Cette carte a été très avantageusement améliorée et rend compte des efforts de prospection au cours des dernières années. Elle est disponible chez Faton (2024).}} | |||
Eaux courantes de faible importance pouvant partiellement s’assécher en période estivale, ombragées, dans des régions plus ou moins accidentées ; larves enfouies dans la vase, le sable ou le limon de petites dépressions restant en eau en été, ou, lorsque les eaux sont plus vives, dans les parties calmes, derrière des obstacles : zones des sources, suintements, ruisselets, jusqu’à 1700 m d’altitude (Dommanget 1987). Eaux courantes de faible importance, souvent tufeuses. En Rhône-Alpes les altitudes sont généralement supérieures à 200 m et majoritairement entre 500 et 1000 m, femelle pondant même à 1460 m d’altitude (Deliry 2017). Elle occupe de microhabitats composés de sources, suintements et ruisselets au courant faible, généralement en milieu forestier. Les larves peuvent survivre à un assèchement de surface en été, alors qu'elles s'enfouissent dans le substrat. Il s'agit de milieux oligotrophes qui ont pour conséquence un développement larvaire long durant plusieurs années. Ce type d'habitats n'est généralement colonisé par aucun autre [[Odonates]], sinon parfois ''[[Cordulegaster boltonii]]'' ou ''[[Calopteryx virgo]]''. Les changements climatiques se traduisant par des assecs estivaux de plus en plus prolongés, nombre de stations sont susceptibles de disparaître [2022]. | |||
Vole de juillet à septembre (Martin 1931), de début-juin à mi-août, émergences en plaine jusqu’à début juillet (Dommanget 1987). Vole de fin avril (basse altitude), fin mai à septembre. Développement larvaire en quatre ou cinq ans (Deliry 2017). En [[Rhône-Alpes]] on peut voir exceptionnellement l'espèce dès mi-avril et les derniers imagos sont enregistrés mi-septembre. L'optimum des contacts se situe entre fin-mai et mi-août avec une période privilégiée en juillet, mais sans pic particulier sur l'année (voir Faton 2024). | |||
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Dernière version du 30 novembre 2024 à 17:32
Deliry C. [2025] – Thecagaster bidentata (France) - In : Odonates du Monde (Histoires Naturelles) (2004-[2025]) – Version 47619 du 30.11.2024. – odonates.net
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Thecagaster bidentata (de Selys Longchamps, 1843) →
Cordulégastre bidenté [Dommanget 1987]
Famille des Cordulegastridae (Cordulegastridae)
- Cordulegaster annulatus (Latreille, 1805 nec Fabricius, 1798) (partim) sensu de Selys Longchamps, 1840
- Cordulegaster bidentatus de Selys Longchamps, 1843 [de Selys Longchamps & Hagen 1850, de Selys Longchamps 1854, Kirby 1890, Martin 1931, Dommanget 1987]
- Cordulegaster bidentata de Selys Longchamps, 1843 [Deliry 2017]
Placé d'assez longue date dans le genre Thecagaster sur les Odonates du Monde, cette option vient d'être confirmée dans un article récent de Schneider & al. (2024) sur les Cordulegastridae.
Statut : menacée 3/10 - Très localisée mais observée assez régulièrement (Dommanget 1987).
LC 2016 (VU 2009) France
Liste Verte (SE de la France) - Sources et ruisseaux (Caractéristique).
NT 2023 Grand-Est
VU 2014 (A préserver 2000) Rhône-Alpes PRAO (2019-2030)
VU 2013, rare [2021] Ain - VU 2013, rare [2021] Ardèche - VU 2013, rare [2021] Drôme - [A préciser !] Isère - EN 2015 ([A préciser !] 2013}}, rare [2021] Loire - CR 2013, très rare [2021] Rhône - VU 2013, rare [2021] Savoie - VU 2013 (LR Rare 2006), rare [2021] Haute-Savoie
Élément méditerranéen (St Quentin 1960), adriato-méditerranéen [?] (Devai 1976). Belgique, Allemagne, France (Hautes-Pyrénées vers Bagnère de Bigorre, Castex) (de Selys Longchamps & Hagen 1850). Europe méridionale, disséminée en Europe centrale (Dommanget 1987). Peu commune, Europe : collines et montagnes de l'ouest, centre et sud du continent (Deliry 2017). |
Cette espèce n'est connue par Martin (1931) que dans les Vosges et dans les Pyrénées. En France, l’espèce est limitée aux zones moyennes des massifs montagneux : Pyrénées occidentales, ouest et sud du Massif Central (Dordogne : R.Cloupeau, in litt. ; Lot : H.Tussac, in litt. ; Aveyron), Vosges, Jura (département du Jura : J.M.Lett, in litt.), Alpes. L’espèce s’observe de manière plus fréquente depuis quelques années, ce qui indique, semble-t-il, une augmentation des populations et une extension de son aire. Manque en Corse (Dommanget 1987). Boudot & al. (1990) réalisent un point sur l'espèce en France. Observations et nouvelles localités se sont multipliées depuis, sans qu’il soit possible de préciser s'il s’agit d’un progression de l’espèce ou d’une amélioration des connaissances. Les prospections ciblées sur ses micro-habitats sont souvent productives. Se trouve dans les Ardennes, les Vosges, le Jura, le Massif Central, les Pyrénées et les Alpes. Les plaines sont généralement évitées. Quelques populations de basse altitude à phénologie précoce ont été découvertes dans le nord du département de l’Isère, ainsi que de manière moins significative dans l’Isle Crémieu et le Grésivaudan [2019]. On connaît aussi l’espèce à basse altitude en Haute-Savoie, vers le Lac d’Annecy (Deliry 1997).
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🔍 - Thecagaster bidentata - Par départements |
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🔍 - Thecagaster bidentatata – Données placées par localités |
Grand-Est - S'observe dans quelques secteurs vallonnés comme l'Argonne, le Jura, les Vosges ou isolément ailleurs. Détails à préciser par des recherches complémentaires (Dabry & al. 2023).
- Rhône-Alpes - VU 2014, à préserver (2000), PRAO (2015-2018), déterminante ZNIEFF sur l’ensemble de la région [2021] - Indiqué en juin 1923 à Proveyzieux (Isère : Anonyme, coll. C.Degrange) et le 22 mai 1960 à Seyssins (Isère : C.Degrange), en 1998 le nombre de données était inférieur à 50 sur la région : avec plus de 1630 données [2023] les connaissances ont très fortement progressé. Initialement inconnue mais à rechercher dans l'Ain ([2006]), elle e été finalement découverte ensuite [A préciser !]. Elle est étudiée régulièrement depuis des années au Pont des Pierre sur Montanges (Ain) (Krieg-Jacquier 2013, Krieg-Jacquier & Roncin 2013, Krieg-Jacquier & al. 2014), où un suivi spécifique mis en place dès 2018 (GRPLS et LPO ; Anonyme 2019). Dans la Drôme, une étude est en cours sur les tufières avec actions de conservation (GRPLS). Dans le Rhône, le PDAO (2021-2022) prévoit d’améliorer les connaissances par des prospections ciblées (GRPLS et Amis de la Nature du Haut Beaujolais), toujours très peu d’observations [2023]. Plus récemment des recherches spécifiques concernent les Bauges (Savoie, Haute-Savoie) notamment avec des études et des animations dans le cadre des ABC [2023]. Enfin une collaboration du GRPLS avec ifreemis produit une étude en 2024 (Faton 2024) concernant cinq tourbières en Rhône-Alpes. L'analyse de la carte de répartition disponible dans ce travail rend compte de quatre ensembles de populations. Le premier est centré sur les Alpes, et déborde jusqu'à basse altitude par le Bas Dauphiné, jusque dans la région de Vienne (Isère). Il est par ailleurs en continuité avec les populations des Hautes-Alpes significatives autour de la Haute-Durance. Du point de vue habitats on peut distinguer les populations associées au système karstique occidentale sur la chaîne du Jura et les Préalpes, parfaitement contiguës de celles des massifs internes cristallins et dont les populations et habitats précis sont très mal connus. Le second nettement plus réduit en termes de surface se situe principalement sur l'Ardèche méridionale calcaire. Enfin en continuité avec les populations de l'Auvergne des populations sur substrat cristallin en tête de bassin (très petits cours d'eau à tendance permanentes sous climat atlantique) dans les Monts de la Madeleine et du Forez (Loire), ainsi qu'un quatrième petit ensemble autour du Beaujolais (Loire et Rhône) (Deliry [24 octobre 2024]).
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🔍 - Thecagaster bidentata en Rhône-Alpes (Répartition en 2020) - Les données récentes sont pointées en jaune, les anciennes en bleu clair Réalisation Cyrille Deliry (Groupe Sympetrum) – © 2020 - Cette carte a été très avantageusement améliorée et rend compte des efforts de prospection au cours des dernières années. Elle est disponible chez Faton (2024). |
Eaux courantes de faible importance pouvant partiellement s’assécher en période estivale, ombragées, dans des régions plus ou moins accidentées ; larves enfouies dans la vase, le sable ou le limon de petites dépressions restant en eau en été, ou, lorsque les eaux sont plus vives, dans les parties calmes, derrière des obstacles : zones des sources, suintements, ruisselets, jusqu’à 1700 m d’altitude (Dommanget 1987). Eaux courantes de faible importance, souvent tufeuses. En Rhône-Alpes les altitudes sont généralement supérieures à 200 m et majoritairement entre 500 et 1000 m, femelle pondant même à 1460 m d’altitude (Deliry 2017). Elle occupe de microhabitats composés de sources, suintements et ruisselets au courant faible, généralement en milieu forestier. Les larves peuvent survivre à un assèchement de surface en été, alors qu'elles s'enfouissent dans le substrat. Il s'agit de milieux oligotrophes qui ont pour conséquence un développement larvaire long durant plusieurs années. Ce type d'habitats n'est généralement colonisé par aucun autre Odonates, sinon parfois Cordulegaster boltonii ou Calopteryx virgo. Les changements climatiques se traduisant par des assecs estivaux de plus en plus prolongés, nombre de stations sont susceptibles de disparaître [2022].
Vole de juillet à septembre (Martin 1931), de début-juin à mi-août, émergences en plaine jusqu’à début juillet (Dommanget 1987). Vole de fin avril (basse altitude), fin mai à septembre. Développement larvaire en quatre ou cinq ans (Deliry 2017). En Rhône-Alpes on peut voir exceptionnellement l'espèce dès mi-avril et les derniers imagos sont enregistrés mi-septembre. L'optimum des contacts se situe entre fin-mai et mi-août avec une période privilégiée en juillet, mais sans pic particulier sur l'année (voir Faton 2024).
Anonyme 2019 - Pont des Pierres. Bilan des opération, année 2019, budget de fonctionnement. - Doc. de la RN de la Galerie du Pont des Pierres.
Boudot J.P., Goutet P. & Jacquemin G. 1990 - Note sur quelques Odonates peu communs observés en France. - Martinia, 6 (1). - PDF LINK
Dabry J., Morantin R. & Ternois V. 2023 - Liste rouge des Odonates du Grand Est. 2023. - Odonat Grand Est. - PDF LINK
de Selys Longchamps E. 1854 - Synopsis des Gomphines. - Bull. de l'Acad. roy. des Sc. de Belgique, 7 : 23-112. - ONLINE
de Selys Longchamps E. & Hagen H.A. 1850 - Revue des Odonates ou Libellules d'Europe. - Muquardt, Bruxelles & Leipzig, Roret, Paris : XXII + 408 pp. + 11 pl. - ONLINE
Deliry C. 2017 - Odonata Europaea. - Histoires Naturelles n°49. - PDF
Deliry C. [2006, 2021, 2022] - Odonates du Monde. - Histoires Naturelles (2004-2025). - odonates.net
Devai G. 1976 - The chronological research of the dragonfly (Odonata) fauna of Hungary. - Acta Biologica Debrecina, 13 (Suppl. 1) : 119-157.
Dommanget J.L. 1987 - Etude faunistique et bibliographique des Odonates de France. - MNHN, Inv. de Faune et de Flore, fasc. 36 : 283 pp. - ONLINE
Faton J.M. 2024 - Étude des libellules (Odonata) de 5 tufières en Rhône-Alpes : Tufières des Vauthières (74), de la Touvière (73), de Choranche (38), de Darne (38) et de Révaou (07). - GRPLS, ifreemis, octobre 2024. - PDF
Kirby W.F. 1890 - A synonymic catalogue of Neuroptera Odonata or Dragonflies with an appendix of fossil species. - London. - PDF LINK
Krieg-Jacquier R. & Lathuillière M. 2010 - Cordulegaster bidentata Selys, 1843 dans le département de l’Ain. Etat des connaissances en 2009 (Odonata, Anisoptera, Cordulegastridae). - Martinia, 26 (1/2): 35-39.
Krieg-Jacquier R. & Roncin P. 2013 - Les odonates de la Réserve naturelle du Pont des Pierres à Montanges (Ain). - Dossier d’étude Sympetrum.
Krieg-Jacquier R., Boeglin Y. & Blanc C. 2014 - Découverte d’un nouveau gite larvaire à Cordulegaster bidentata sur la Réserve Naturelle Régionale du Pont-des-Pierres (Montanges – Ain) le 29 mars 2014. - Rapport diagnostic Sympetrum.
Martin R. 1931 - Pseudo-Névroptères et Névroptères. - Histoire Naturelle de la France, 9 bis partie. - Deyrolle, Paris.
Schneider T. & al. 2024 - Molecular Phylogeny of the Family Cordulegastridae (Odonata) Worldwide. - Insects, 15 (8), 19 août 2024 : 1-33. - ONLINE
St Quentin D. 1960 - Die odonatenfauna Europas ihre zusammensetzung und herkunft. - Zoologische Jahrbücher, Abteilung 1 (Systematik Geographie und Biologie der Tiere), 87 (4/5) : 301-316.
