Poskočilová A.M. & al. 2024

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Deliry C. [2025] – Poskočilová A.M. & al. 2024 - In : Odonates du Monde (Histoires Naturelles) (2004-[2025]) – Version 70399 du 30.11.2025. – odonates.net

Odonata


Poskočilová A.M. & al. 2024 - Restored post-mining areas as a potential ecological trap for Odonata ? - Ecological Engineering, 204, juillet 2024, 107283. - doi


Résumé (traduction libre)
La restauration de l'habitat dans les paysages post-miniers est entreprise pour améliorer les conditions écologiques et le fonctionnement de l'écosystème. Cependant, malgré les bonnes intentions, ces efforts ne profitent pas toujours à la faune. L'approche centrée sur l'homme, où les considérations esthétiques et les perceptions humaines des habitats appropriés éclipsent les besoins des animaux, contribue de manière significative à ce résultat. Les habitats restaurés peuvent sembler attrayants, mais leur faible qualité peut créer des pièges écologiques, ce qui fait que la restauration n'apporte pas les avantages escomptés en termes de condition physique pour les espèces cibles.

Notre étude se concentre sur les libellules et présente un cadre en deux parties. Tout d'abord, nous identifions les habitats présentant des divergences entre les préférences des adultes et les performances des larves de libellules, appelées "pièges écologiques potentiels". Ensuite, nous comparons la survie, l'immunité et l'état corporel des larves afin d'évaluer le succès de la reproduction au cours de la vie larvaire dans les deux types d'habitats. En général, les larves élevées dans des habitats naturels présentent des conditions larvaires et des taux de survie supérieurs à ceux des habitats restaurés. Cependant, les sites restaurés étaient également moins attrayants pour les tandems de ponte, ce qui indique la capacité des parents libellules à discerner les conditions adéquates pour leur progéniture.

Nos résultats soulignent l'interaction complexe entre les préférences en matière d'habitat, la qualité réelle et les réponses comportementales des libellules. La reconnaissance et l'atténuation des pièges écologiques sont cruciales dans la conception et la gestion des habitats restaurés pour assurer la viabilité à long terme et la conservation des populations de libellules dans les paysages modifiés par l'homme. La capacité des libellules à s'adapter à leur environnement suggère que le mécanisme évolutif de sélection de l'habitat reste efficace même dans les environnements anthropiquement modifiés. En s'attaquant aux risques potentiels associés aux pièges écologiques, les praticiens de la restauration peuvent améliorer la reconstitution des habitats et promouvoir le fonctionnement durable des écosystèmes.


Abstract
Habitat restoration in post-mining landscapes is undertaken to improve ecological conditions and ecosystem functioning. However, despite good intentions, such efforts often fall short of benefiting wildlife. A significant contributing factor to this outcome is the human-centric approach, where aesthetic considerations and human perceptions of suitable habitats overshadow the needs of animals. Restored habitats may appear attractive, but their low quality can create ecological traps, leading to restoration failure in providing intended fitness benefits for target species.

Our study focuses on dragonflies and presents a two-part framework. First, we identify habitats with discrepancies between adult preference and dragonfly larval performance, termed “potential ecological traps”. Second, we compare larval survival, immunity, and body condition, to evaluate larval lifetime reproduction success in both habitat types. In general, larvae reared in natural habitats exhibit superior larval conditions and survival rates compared to restored habitats. However, restored sites were also less attractive to ovipositing tandems, indicating the ability of dragonfly parents to discern suitable conditions for their offspring.

Our findings emphasize the complex interplay between habitat preference, true quality, and behavioral responses of dragonflies. Recognizing and mitigating ecological traps are crucial in designing and managing restored habitats to ensure the long-term viability and conservation of dragonfly populations in human-altered landscapes. The ability of dragonflies to adapt to their environment suggests that the evolutionary mechanism of habitat selection remains effective even in anthropogenically altered environments. By addressing potential risks associated with ecological traps, restoration practitioners can enhance habitat recovery and promote sustainable ecosystem functioning.