Principalement orientale, l'espèce montre une certaines expansion dans plusieurs régions d'Europe occidentale récemment (Maeursberger 2009, Vantieghem & al. 2011).
Belgique (redécouverte après un siècle d'absence : Vantieghem & al. 2011).
Centre Val-de-Loire - EN- Cher - Découverte en 2009 à Brinon sur Sauldre, sans preuve de reproduction (M.Sempé), une exuvie découverte en 2011 en FD de Vierzon (Velle 2012).
Indre - Chérine (Male-Malherbe 2009). On connaît depuis les années 1880 une belle population en Brenne (Baeta & al. 2012). Nombreuses stations comportant parfois des populations comportant jusqu'à la centaine d'individus (Velle 2012).
Leucorrhinia caudalis en Indre-et-Loire et éléments de Métapopulations (selon Baeta & al. 2012) 🔍Indre-et-Loire - Nouvelle (Sansault 2011). Pas citée depuis 1983, trouvée en 2008 dans le Bassin de Savigné (Baeta & al. 2012), redécouverte avec cinq stations connues en 2011 (E.Sansault in Velle 2012). La population est estimée à plusieurs centaines d'individus sur le département, connue sur une dizaine de sites (Baeta & al. 2020).
Loir-et-Cher - Découverte récente avec plusieurs stations en Sologne avec localement des effectifs de 15-25 individus (M.Sempé in Velle 2012).
Loiret - Faibles populations connues en Forêt d'Orléans, sur les étangs de Puisaye et du Berry orléanais (Velle 2012).
Champagne-Ardenne - Cinq nouvelles localités découvertes en 2013 (1 dans l’Aube, 1 en Haute-Marne et 3 dans la Marne) (Ternois [2013]). Sans recherche particulière, à la différence des années précédentes, l’espèce a été découverte sur 7 nouvelles stations en 2014, le plus souvent en parallèle de prospections spécifiques pour Leucorrhinia pectoralis selon Ternois ([2014]). Ceci témoigne d’une possibilité d’expansion de l’espèce constatée ailleurs en France (com., 18 janvier 2025).
Ecocomplexes d'étangs ou de mares ([2019]).
Milieux stagnants oligotrophes ou mésotrophes, fréquemment acides, moyenne végétalisés mais avec la plupart du temps des herbiers à Nymphaea alba[1] proches des rives ainsi que de fortes populations d'hydrophytes. Les arbres assurent la protection contre les vents dominants, l'espèce recherche les secteurs forestiers dès que les habitats aquatiques atteignent de fortes surfaces (étangs, plans d'eau...). Elle est jusqu'à 900 m d'altitude dans le Doubs (SfO 2011).
Connue dans le Cher en forêt domaniale de Vierzon, avec une exuvie découverte en 2011 sur une mares sans Nymphaea alba mais présentant un tapis de Potamogeton natans et de Potamogeton nodosus ainsi que de Glyceria. Elle est bordée de touffes de Juncu en abondance (Velle 2012).
Les zones de Characées peuvent convenir comme habitat de substitution aux Nymphaea alba (Seine-et-Marne, Labbaye 2011). La majorité des émergences ce fait entre 10 et 50 cm de hauteur, sur des herbacées diverses ; elles se font clairement à proximité d'arbres ; les herbiers de Characées sont considérés (larves et territoires). Après l'émergence les individus prennent de la hauteur et se réfugient dans les arbres (Courant & Meme-Lafond 2011).
Phénologie
Emergences enregistrées de début mai à début juin (mi juin, elles sont plus précoces que chez Leucorrhinia albifrons ; la durée de maturation semble particulièrement longue (trentaine de jours) (Maine-et-Loire, Courant & Meme-Lafond 2011).
Références
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Boisteau S. 2024 - Recherche et caractérisation de l'habitat de 3 espèces de libellules du genre Leucorrhinia (Anisoptera : Libellulidae) en Sarthe. - Master Patrimoine Naturel et Biodiversité, rapport de stage au CPIE72, le Loir au fil de l'eau : 39 pp. - ONLINE Courant S. & Meme-Lafond B. 2011 - Ecologie et gestion des populations de Leucorrhinia albifrons (Burmeister, 1839) et L. caudalis (Charpentier, 1840) (Odonata, Anisoptera : Libellulidae) sur un étang du Saumurois (département du Maine-et-Loire). - Martinia, 27 (2). Deliry C. [2019] - Odonates du Monde. - Histoires Naturelles (2004-2025). - odonates.net Doucet G. & Ruffoni A. 2012 - Leucorrhinia caudalis (Charpentier, 1840), nouvelle espèce pour la Côte-d'Or (21) (Odonata, Anisoptera : Libellulidae). - Martinia, 28 (2). Durepaire P. 1992 - Etude de la population de Leucorrhinia caudalis sur la réserve naturelle du Pinail. - Association de gestion de la Réserve naturelle du Pinail (GEREPI) : 30 pp. Krieg-Jacquier R. & Lamouille-Hébert 2024 - The Leucorrhinia Working Group. Le Groupe Leucorrhinia. Improving knowledge and conservation of Whitefaces in France ans neighboring countries. - Document ECOO 2024, Opie, GRPLS, FNE Haute-Savoie. - ONDRIVE - BiB Labbaye O. 2011 - Les Odonates du marais de Larchant (département de la Seine-et-Marne). - Martinia, 27 (2). Mauersberger R. 2009 - Nimmt Leucorrhinia caudalis im Nordosten Deutschlands rezent zu ? (Odonata:Libellulidae). - [Leucorrhinia caudalis est-il en augmentation ces derniers temps dans le nord-est de l'Allemagne ? (Odonata:Libellulidae).] - Libellula 28(1/2): 69-84. Male-Malherbe E. 2007 - Suivi et caractérisation des populations de Leucorrhine à large queue - L. caudalis des étangs de la Touche (Brenne - Indre). 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[2014] – Bilan de la saison odonatologique 2014. – Blog de l’Observatoire des Odonates de Champagne-Ardenne, 12 décembre 2014. – ONLINE Velle L. 2012 - Inventaire des Odonates en forêts domaniales de Vierzon et de Vouzeron et première preuve de reproduction de Leucorrhinia caudalis (Charpentier, 1840) pour le département du Cher. - Martinia, 28 (2). Vantieghem P., de Groote D., Dewolf J. 2011 - Rediscovery of Leucorrhinia caudalis (Charpentier, 1840) in Belgium after a century of absence. - Libellenvereniging Vlaanderen - nieuwsbrief, 5 (2) : 2- 3. Velle L. 2012 - Inventaire des Odonates en forêts domaniales de Vierzon et de Vouzeron et première preuve de reproduction de Leucorrhinia caudalis (Charpentier, 1840) pour le département du Cher. - Martinia, 28 (2). Vonwil G. 2011 - Leucorrhinia caudalis (Charpentier, 1840). - Fiche de protection : 6 pp. • [Suisse]
↑On note localement en Indre-et-Loire des habitats dénués de Nénuphars qu'ils soient blancs, Nymphaea alba ou jaunes, Nuphar lutea. On y trouve cependant une végétation aquatique très développée et Baeta & al. (2012) préconisent de l'étudier mieux. En Côte-d'Or les hydrophytes sont composés de Myriophylles, Potamots et Cératophylles abondants (Doucet & Ruffoni 2012).
